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vendredi 17 mars 2017

2017_03_17 WARNETON : Un savoir-faire de 147 ans à la tannerie. À la croisée des chemins, entre tradition et communication, la tannerie veut prouver que le cuir est une matière qui a toute sa place au XXIe s. Marie-France PHILIPPO du journal l’Avenir.

Mardi dernier, le Réseau Entreprendre Wallonie a organisé une visite à la tannerie Radermecker. Pas moins de 70 privilégiés ont profité de la découverte de ce qui est la dernière tannerie artisanale de Belgique. Une dizaine d’artisans y cultivent un savoir-faire acquis au cours des décennies.
Fondée en 1870, la société a vu se succéder trois générations d’André Radermecker. En 2016, le dernier du nom cède les affaires à deux ingénieurs lillois, Loïc Honoré et Nicolas Quintin.
En vue d’une reprise dans des conditions optimales, les deux trentenaires se sont inscrits dans le REW et ont été sélectionnés pour devenir lauréats de ce réseau. «Ils bénéficieront d’un accompagnement gratuit pendant trois ans par l’un de nos membres, en l’occurrence Roby Van Daele, explique Barbara Michiels, coordinatrice de la Wallonie picarde. Les débutants bénéficient des conseils éclairés de spécialistes. Leur feeling permet de pérenniser l’entreprise et, par conséquent, l’emploi.»
Qui dit réseau dit interaction: «Chaque année, nous organisons une septantaine d’activités pour nos membres et lauréats. Comme les tanneries se font rares, nous pensions qu’il est intéressant de faire découvrir le savoir-faire Radermecker.»
Divisés en trois groupes, guidés par Loïc Honoré, Nicolas Quintin et Jean-Christophe Toro Montero, l’un des salariés, les convives ont découvert comment la peau de bovidé se transforme petit à petit en cuir, cette matière si robuste et si naturelle.
La première étape consiste à tanner les peaux brutes. «Une bonne moitié est vendue sur le marché européen. Cette année, 70% de nos produits sont tannés au végétal, c’est-à-dire de façon naturelle, explique Loïc Honoré. Ce qui plaît à nos clients. Seuls 30% le sont encore au chrome, technique chimique devenue la norme dans les tanneries industrielles.»
Le marché se divise en cinq segments: industriel, équestre, ameublement, design et maroquinerie. La moitié de la production est exportée, essentiellement vers la France et les Pays-Bas.
Les industries, clients historiques des tanneries, continuent à se fournir en courroies, taquets, joints de carters, bandages à friction, etc. Difficile de cibler les commandes tant elles sont multiples: sacoches de techniciens, cuirs d’équitation, gants, objets design, etc.
Signalons que le site se visite en groupe, sur demande, tous les premiers mercredis du mois.
056 588 813.
Un public plutôt impressionné par les foulons, qui servent au tannage des peaux.

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