David Kyriakidis vient de claquer la porte du PS. «Je
continuerai à siéger comme indépendant. Je ne veux plus travailler avec des
gens pareils; nous avons trop de divergences de vue. Cette majorité est une
vraie dictature. Je ne suis jamais mis au courant de rien. Un exemple: suite à
la coalition, je suis en charge des zonings industriels. Et tout ce que
j’apprends, c’est par la presse! Je n’ai pas envie d’attendre que l’on me place
ou non sur la liste 2018; je préfère prendre mon destin en main.»
«On veut écarter les progressistes»
En 2012, socialistes et écologistes se sont présentés en
cartel: «Avec trois élus socialistes et deux écologistes, nous avions un
échevin. Mais l’argent a gangrené le système. Certains ont estimé qu’il n’y
avait rien à gagner à siéger dans l’opposition et l’on a jeté Écolo dehors pour
avoir des postes!
Quand j’ai compris que l’on veut écarter les progressistes,
dont je fais partie, au profit des syndicalistes, je me suis dit qu’il est
temps de retrouver ma liberté de parole. Moi, on ne m’achète pas!»
Le commerçant bizétois se donne le temps de réfléchir à son
avenir politique: «Pas mal de gens me contactent et l’on discute. On verra bien
ce qu’il en ressortira.» Ceux qui le connaissent savent qu’il ne restera pas
les bras croisés…
Construire sur du positif
Le président du PS local, Alain Debruyne, reste stoïque:
«Nous avons reçu un mail de David Kyriakidis et le bureau a accepté sa
démission. À mon sens, il n’a jamais encaissé que c’est moi qui aie été élu
président. Depuis, il est en conflit permanent et remet en cause l’accord
PS/Action. Sa façon de faire déplaît à beaucoup au sein du PS. Il était devenu
un électron libre, incontrôlable.»
Octobre 2018 se profile à l’horizon: «Son départ permet de
partir sur de bonnes bases. Nous essayons de construire sur du positif. Et des
jeunes sont actifs dans l’ASBL Solidalys. Notre objectif est clairement de
construire notre propre liste, même s’il est envisageable de se fondre dans
celle d’Action.»
Lors du prochain conseil, le 27 mars, les socialistes
annonceront celui qui remplacera le démissionnaire dans ses mandats, notamment
dans les intercommunales IEG, IMIO et IFIGA: «David Werquin devrait les
récupérer, puisqu’il faut être élu.»
Luc De Geest est suspendu et en partance
Quant à l’échevin Luc De Geest, pour le moment, il est dans
une situation particulière: «Je suis suspendu pendant un mois pour des raisons
administratives par la Fédération socialiste de Wallonie Picarde. Peut-être
serai-je exclu…»
Une décision qui ne l’inquiète pas: «Socialiste ou non, j’ai
donné ma parole et je respecterai mes engagements vis-à-vis du parti Action.
Bien que je trouve que certains ont tendance à tirer la couverture à eux, je ne
cherche pas à polémiquer. De toute façon, ma décision est prise: je ne serai
pas candidat en 2018. Mes problèmes de santé me font voir la vie autrement.
J’ai 71 ans et j’ai eu une vie professionnelle et une carrière politique bien
remplies. Je veux consacrer davantage de temps à ma famille!»
Lors de la fête des Marmousets, en septembre 2012, Rudy
Demotte était venu soutenir ses troupes. Depuis, l’eau a coulé sous le pont de
la Lys.
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